CROUS toujours

Publié le par uec.nice.over-blog.com

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Le CROUS, centre régional des œuvres universitaires et scolaires, est responsable entre autres de la restauration universitaire. Il est piloté par le CNOUS (centre national).
C'est le CNOUS qui fixe le prix du repas (4,97€, stable depuis des années) et la part que l'étudiant doit payer (en augmentation de 5 centimes par an), la différence étant complétée par l'état.
Un désengagement de l'état


Comme les chiffres le montrent, malgré un coût du repas stable, la part payée par l'étudiant ne cesse d'augmenter alors que celle de l'Etat diminue. Cela peut paraître anecdotique, mais la politique du gouvernement est, même dans ce petit domaine, de totalement désengager l'Etat, augmentant encore les inégalités.
Combien d'étudiants ne mangent pas tous les jours à midi fautes de moyens ? Vous en connaissez certainement dans votre entourage, peut-être vous-même, qui ont été amenés à sauter un repas par manque de moyens (temporaire ou permanent). Permettre à tous de manger un repas équilibré tous les jours devrait être un des principaux objectifs d'un pays civilisé comme la France. Au lieu de cela, on subventionne des projets à forts renforts de communication, comme la cité internationale du jeu, véritable vitrine pour consoles et jeux vidéos, ou encore la journée d'accueil des étudiants (en partenariat avec la FACE06 et la ville de Nice, ou plutôt avec l'UMP ?). Certes, les événements peuvent paraître intéressants, mais c'est encore une fois cette pathologie récurrente du bling bling, d'afficher que tout va bien, que nous avons installé des wii au restaurant universitaire et que nous avons réservé l'acropolis pour jouer à intervilles, pendant que les portions diminuent, et que la qualité des repas se perd.


Des restaurants inégaux


Pour nos estomacs, il vaut mieux être un étudiant en Droit qu'un étudiant en Lettres. Les portions sont en effet très différentes entre les campus. De façon étonnante, on peut se retrouver avec une petite cuillerée de légumes à Carlone, contre une grosse plâtrée à Trotabas. Les étudiants sont-ils considérés comme plus affamés sur certains campus que sur d'autres?
Les sources ont été variables, certains disent que les menus sont établis au niveau du CROUS, d'autres que chaque restaurant a ses spécialités... Mais au final on n'a pas la même assiette devant soi.
De plus, les tarifs sont parfois assez étonnants. Malgré un prix du repas à 4,97€, les personnels de l'université ou les extérieurs peuvent être amenés à payer le double de ce coût. Il est étonnant de voir une telle différence de prix pour les différentes personnes travaillant ou étudiant à l'université !


Un manque d'effectif

On les voit souvent courir dans tous les sens, ces employés du restaurant. Très souvent en CDD, attendant avec impatience un CDI, on trouve parfois trois cuisiniers pour 2000 repas par jour. Ce manque de personnel est le signe encore une fois d'une absence de soutien aux services. Plutôt que de se servir de l'atout que sont des restaurants universitaires pour développer une consommation plus respectueuse de l'environnement, et plus adaptée à notre planète, l'Etat se désengage et laisse mourir à petit feu ces établissements contraints à servir des aliments de moins en moins bonne qualité. Et l'issue sera-t-elle de laisser les étudiants manger un sandwich ou un hamburger pas cher tous les midis ?

Malgré tous les avantages qu'elle procure, la restauration universitaire subit une désaffection des étudiants. Elle tente de les attirer en développant de plus en plus de petites buvettes et de sandwicheries. Quelles en seront les conséquences sur la santé des étudiants ?

Alex

Publié dans Université

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