TVA antisociale pour les uns, diminutions de charges pour les autres

Ne pas regarder l’allocution de Nicolas Sarkozy est surement bien un acte révolutionnaire, mais il convient de mettre au jour les impostures et les nouvelles attaques contre notre système social.

Notre président nous annonce sans surprise une hausse massive de la TVA, qui passera de 19,6 % à 21,2 % à partir du 1er octobre. Cette nouvelle saignée dans le portefeuille des français servira, selon lui, à améliorer la compétitivité des entreprises française. Vous avez compris, la hausse de la TVA va permettre à l’Etat de compenser une nouvelle baisse des charges patronales. Une aubaine pour les grands patrons et les actionnaires qui se frottent déjà les mains. Après des années de politique ultralibérales et deux plans d'austérité de fin 2011 qui ont déjà mis à mal notre pays (et notre économie même s’ils ne le reconnaitront jamais), cette mesure attaque un peu plus le pouvoir d'achat de tous les Français.

Cette mesure s’accompagne d’un relèvement de 2 points de la CSG (Contribution sociale généralisée qui participe au financement de la Sécurité Sociale). Cette mesure doit, avec la TVA antisociale, compenser les 13 milliards d'euros de baisse des charges patronales.

Après ce nouveau transfert des poches du prolétariat vers celles de la bourgeoisie, notre président s’est attaqué aux droits des travailleurs. Déjà bafoués et trainés dans la boue à chaque occasion les syndicalistes ont d’ores et déjà deux mois pour  entamer des négociations avec le patronat pour permettre aux entreprises d'adopter des accords de flexibilité. Selon les dires de Sarkozy ils devront "décider de privilégier l'emploi sur le salaire ou le salaire sur l'emploi". En clair, soit travailler plus pour gagner moins et se faire licencier dans quelques mois, soit se faire licencier tout de suite... Dans tous les cas, les ouvriers risquent de connaitre des fins de mois difficiles, surtout les 30 derniers jours…